Théâtre du Chêne vert

Dans sa classe Il y a Rosemarie la timide, Rémi son souffre-douleur, trouillard comme une fille, et Hubert dont tout le monde est amoureux. Grosse Patate raconte dans son journal la tristesse, le bonheur, les Interrogations d’une petite fille qui essaie de comprendre le monde. Ce premier texte du comédien et metteur en scène Dominique Richard traite de sujets essentiels comme l’amitié, l’amour, le deuil, la différence dans une langue drôle et inventive.

Bien que le texte de Dominique Richard fasse partie du répertoire théâtral, la forme de ce texte s’apparente plus à un journal intime. C’est donc assez naturellement que s’est imposé « un lecteur » (un raconteur), venu lire le journal qu’ ELLE (grosse patate) lui avait transmis. Ce lecteur après avoir accueilli les spectateurs, leur explique combien il est important pour ELLE de leur raconter son histoire…ainsi commence la lecture du « journal de Grosse Patate »… sous une lampe, dessinant un halo de lumière au centre de la scène.

Derrière le lecteur, d’autres lampes sont disposées. Elles sont toutes reliées par un fil. À plusieurs reprises, au cours de la lecture, le raconteur viendra suspendre des dessins… faits de tâches d’encres. Ces dessins sont aussi présents sur les pages du journal…où ELLE a laissé libre cours à sa fantaisie graphique.

Depuis le début de la lecture, on perçoit un petit bruit, un petit « tic-tac »… Quelques feuilles du journal sont posées sur un réveil… celui-ci a été remonté au début du spectacle, et quand il sonne (jamais quand on le voudrait !) le lecteur se précipite sur les feuilles du journal pour les lire… puis remonte le mécanisme du réveil, etc. De l’autre coté du plateau, deux « personnages-lampes » se font face : Grosse Patate et l’Homme en noir. Tout en jouant de l’interrupteur, le lecteur donne vie à un dialogue entre les deux personnages. Ce dialogue fait partie des Rêves de Grosse Patate.

À l’image de la construction du texte, le lecteur passe du journal au réveil, du journal aux personnages-lampes, du journal au dessin « tâche d’encre ». Cette mise en espace permet d’avoir une lecture très aérée, qui laisse dérouler tranquillement les ¾ d’heures du spectacle.

• Mise en scène : Alain Merlet
• Interprétation : Olivier Chancelier et Alain MERLET
• Dessins : Olivier Chancelier