Théâtre du Chêne vert

de son entourage, veut épouser une jeune femme. Celle-ci accepte, voyant dans cette union le moyen d’échapper à la toute puissance paternelle et d’enfin vivre librement un amour illicite qu’elle dissimule jusqu’alors tant à son père qu’à son futur mari. Le vieillard découvre trop tard le déshonneur qui l’attend et ne peut se dégager du mariage auquel il se trouve violemment contraint par le père et le frère de la jeune fille.

Comédie classique dans son propos apparent, utilisant les ressorts de la farce (bastonnade, coïncidences, dénouement rapide), elle recèle aussi une sourde noirceur. Molière y décrit l’inexorable fuite en avant Sganarelle, un itinéraire fatal au terme duquel son personnage perdra plus que l’honneur. Elle n’est donc pas un prétexte à arlequinades et autres facéties de bateleur.

du spectacle quoiqu’il en constitue l’ossature principale, d’autres textes de Molière s’y rencontrent ainsi que des lazzi nés du travail du plateau. Il s’agit d’une adaptation, des libertés sont prises, tant sur le fond (l’issue fatale réservée à Sganarelle) que sur la forme (divers langages artistiques sont utilisés, pantomime, chant, musique…).

La multiplicité des formes et des langages scéniques est aussi un axe fort du travail de la compagnie. Ici, il y a du jeu masqué, du jeu non masqué, de la pantomime, mais aussi de la musique et du chant. Là encore le texte originel appelle ce traitement pluridisciplinaire puisqu’il s’agit d’une comédie ballet. Le spectacle se veut total et il naît entièrement sous les yeux du spectateur.

Adaptation et mise en scène : Olivier Chancelier
Interprétation : Helena Bourdaud, Alain Merlet, Olivier Chancelier
Conception costumes et décor : Anne Claire Ricordeau et Karl Bréhéret
Conseiller artistique : Georges Bécot
Facteur de masque : Etienne Champion
Régie : Pierre Guignard